J'ai emprunté un cable d'un autre appareil photo et j'ai ainsi pu récupérer les photos de mon appareil. Vous allez enfin pourvoir avoir un aperçu de ce qu'est la vie sur le terrain...
Bon petite précision, je ne suis pas encore un ingénieur, je fais donc le boulot d'un opérateur, ce qui ne me laisse pas beaucoup de temps pour prendre des photos.
Mais je pense que vous aurez un bon aperçu avec ce rig (toute l'infrastructure qui entoure le puit en cours de forage). Surtout que c'est l'un des plus grand de la région ! Ils vont percer jusqu'à 5000 mètres !!!
Je vais vous raconter la journée type d'un ingénieur et de son équipe.
Tout commence le vendredi 23/12 vers le milieu de l'après-midi lorsque Dante, un Field Engineer demande de l'aide pour partir sur le terrain. Je suis toujours motivé pour de nouvelles expériences donc je me jette à l'eau et me voilà embarqué dans mon troisième voyage vers le rig.
Le rendez vous est fixé à 5 heures de l'après midi pour les préparatifs du travail.
Je profite du peu de temps qu'il me reste jusqu'au départ pour acheter un peu de nourriture et préparer des vêtements de rechange.
Le moment tant attendu arrivant presque, je reçoit un coup de téléphone de Dante qui m'annonce que le job est reporté à 21h30, je prend donc mon mal en patience car je sais que ce genre de délais supplémentaires arrivent souvent.
Arrive enfin 21h30 mais la encore coup de téléphone : on ne part pas avant minuit.. Je décide donc de me reposer un peu avant de partir pour cette expérience tardive. J'ai à peine le temps de dormir 1 petite heure qu'arrive l'heure du départ : la sonnerie du téléphone résonne dans mon oreille (j'avais collé le combiné près de ma tête pour être sûr d'être réveillé :)
On prépare les outils, et charge les sources radioactives dans le camion.
J'embarque ensuite dans le pickup qui accompagne le camion. Après un long trajet monotone de 2h30 sur les routes désertiques du Canada, on arrive enfin sur le rig. Comme je vous l'ai dit, un des plus gros de la région.
Me voilà dans mon accoutrement de tous les jours avec mon beau bleu de travail à mon nom, mes lunettes de sécurité, mes chaussures extra-chaudes et mon beau casque de couleur verte (ce qui l'équivalent d'une pancarte super-débutant et permet aux autres personnes du rig de t'éviter comme la peste =D )
On installe le camion (le logger) qui est le centre névralgique de toutes les opérations et royaume de l'ingénieur. Et on gare le pickup à côté.
Tout comme le premier job, on a du encore attendre sur place pour pouvoir commencer à travailler, ce qui nous met donc à 6 heures du matin, et toujours pas beaucoup de sommeil !
Après avoir reçu l'aval des employés du rig, on commence à monter les outils sur le rig floor et les premières lueurs du jour commncent à montrer le bout de leur nez.
Nous avons donc enfoncé tous les outils dans le trou du puit (Pas de pensées salaces je vous prie), soit au total un suppositoire de plus de 20 mètres (ce qui n'est pas beaucoup). Nous les avons reliés à la Wireline (le cable qui permet à la fois de supporter le poids des outils et de transmettre les informations receuillies jusqu'au logger).
Ma partie du travail fut alors finie, alors que je m'écroulais de fatigue : 7 heures du matin. Alors que l'autre opérateur et l'ingénieur restèrent dans le logger, je m'offrais un sommeil de 4 heures, pour me réveiller à 11 heures.
A midi, le job était fini et toutes les données étaient collectées, nous avons donc rangé les outils pendant 1 heure. Et laisser encore une heure à l'ingénieur pour finir son travail.
Le rig vu du camion.
L'intérieur du logger (le camion) avec Morgan, l'opérateur, à gauche et Dante, l'ingénieur, de dos.
L'intérieur du logger avec la vue sur le rig.
L'environnement du rig.
Une fois le travail terminé, on repart enfin sur Whitecourt pour ranger les outils et pour laisser Morgan et Dante rejoindre leur famille pour Noël tandis que je rejoins l'appartement. à 7 heures du soir.
Voili voilou !!
Un peu triste comme Noël, mais j'étais prévenu !
Vous pouvez trouver ici toutes les photos.
